Gustav Mahler le 7 juillet 1860 et mort à Vienne le 18 mai 1911, est un compositeur, pianiste et chef d’orchestre autrichien.
Plus célèbre en son temps comme chef d’orchestre, son nom reste attaché aujourd’hui à son œuvre de compositeur dont la dimension orchestrale et l’originalité musicale jettent un pont entre la fin du XIXe siècle et la période moderne. Il est l’auteur de dix symphonies (la réduction d’orchestre (en) de la dernière est complète, mais son orchestration est inachevée) et plusieurs cycles de lieder.
La musique de Mahler est ancrée dans la tradition austro-allemande, celle de Jean-Sébastien Bach, de la première école de Vienne de Joseph Haydn, Wolfgang Amadeus Mozart, Ludwig van Beethoven et Franz Schubert et de la génération romantique, Robert Schumann, Johannes Brahms et Felix Mendelssohn, mais surtout de Franz Liszt et d’Anton Bruckner, dont les vastes symphonies à thématiques métaphysico-existentielles anticipent les siennes. Cependant l’influence décisive de son œuvre fut Richard Wagner, le seul selon lui dont la musique possédait réellement un « développement » (cf. Forme sonate).
La musique de Mahler combine des influences romantiques – comme le fait de donner des titres à ses symphonies, ou de leur associer des programmes – avec l’utilisation de la musique populaire viennoise ou autrichienne et l’art contrapuntique, en utilisant les ressources de l’orchestre symphonique. Le résultat de sa recherche pour étendre son univers musical fut qu’il développa la forme symphonique au point d’en faire éclater le moule formel. Une symphonie se devait d’être, dans ses termes, un univers entier. De ce fait, Mahler fut confronté à des difficultés dans la présentation de ses œuvres et eut tendance à en réviser sans fin les détails d’orchestration.